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Zone Grise

Guillaume Guérin, Raphaëlle Hamelin-Mercier, Ève Renaud-Roy & Lorena Saez

Le paysage de la banlieue est dominé par un espace inhospitalier, ni privé, ni public, qui creuse un gouffre physique et psychologique brimant la sociabilité : la Zone grise. Et pourtant, un potentiel insoupçonné par les aménagistes et architectes se cache entre les terrains privés et la circulation automobile. À même de briser l’isolement social des personnes vulnérables, d’optimiser le partage de la rue et de révéler un paysage d’effervescence par l’usage, la Zone grise foisonne en banlieue. Cet interstice attribué conjointement aux propriétés avoisinantes en fait un lieu de convivialité multigénérationnelle fertile. Est-il possible de cultiver ce flou malgré la dominance de l’automobile pour en faire un lieu de tous les possibles?

 

Cette friche austère, bien qu’habitable, se cultive via un aménagement physique sensible au contexte qui s’implante là où des Ã©léments dynamiques, comme le flux des passants et l’effervescence commerciale, révèlent des pôles d’intensité. Pour tester l’habitabilité de la Zone grise, nous avons travaillé quatre aspects de la micro-intervention: sa localisation stratégique, sa forme irrégulière, sa visibilité à travers l’ordinaire et son affiliation identitaire. Le défi est d’autant plus élevé que ce type d’intervention tactique est rare en banlieue.

 

Et ce fut un succès! La faune locale s’est appropriée l’espace, suscitant de nouvelles rencontres. Même les forces de l’ordre ont contribué au débat; le malaise physique et social persiste. Désormais colorée des aspirations citoyennes, la Zone grise deviendra un lieu effervescent ouvrant la porte à une densification en douceur et insufflant une mixité de fonctions.

Ancre 1
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