Dérive entre rives est une réflexion sur la perception des distances et des dangers qui y sont associés lors du franchissement d’une barrière. L’intervention veut s’éloigner du cadre habituel des limites physiques et s’attaque plutôt à l’obstacle psychologique que pose la traversée d’une intersection, barrière invisible et intangible habituellement ressentie plutôt que sentie.

 

En voyant l’étendue asphaltée de la côte du Palais à proximité de l’Hôtel Dieu de Québec comme une mer d'asphalte à perte de vue, une analogie comique se dessine, où le piéton devient un nageur et la voiture un requin. Ainsi, des plages urbaines se matérialisent le long des trottoirs profitant de vides dans la circulation automobile pour augmenter l’emprise du piéton dans l’intersection. Une bouée émerge aussi en eau calme. Installée dans un vide central, elle offre un point de refuge aux piétons et aux cyclistes dans leur longue traversée.