La falaise!

L'installation Vazypazapa vise à faire oublier l'effort physique dans les franchissements difficiles en procurant un plaisir inattendu au piéton. À Québec, cette hypothèse est testée sur les franchissements d’une topographie omniprésente, la falaise et ses escaliers, qui s’offrent en terrain de jeux idéal. À la fois barrière physique et psychologique, la falaise est ponctuée d’escaliers monotones et écrasants par leur éternelle perspective.

 

Le trompe-l’oeil!

L’escalier Lavigueur, l’un des plus vertigineux et implacables, a donc été investi d’un dispositif graphique en trompe-l’oeil qui modifie la perception spatiale des lieux afin de faciliter l’effort par une diversion ludique et insolite. Cette anamorphose permet de fausser les perspectives et de brouiller la composition de l’escalier. Le piéton curieux est surpris depuis la rue par le fort contraste créé par les triangles blancs apposés sur les sombres marches. L’intrigue se poursuit dans l’ascension alors qu’il découvre les triangles qui se décomposent avec le mouvement.

 

Une identité pour chaque escalier!

Au sein du quartier Saint-Sauveur, Vazypazapa identifie l’escalier Lavigueur parmi la vingtaine d’escaliers éparpillés dans la ville. Il devient dès lors un point de repère au piémont et ponctue le paysage. Bien que la falaise de Québec marque l’imaginaire collectif, celle-ci pourrait vibrer si ses multiples franchissements avaient leur caractère unique et identitaire. Nous pourrions ainsi transformer les passages obligés en lieux qualifiés. Et si la ville se planifiait à partir de ses franchissements?